WANG BING, TENDRE CINÉASTE DU CHAOS CHINOIS

  • France
  • 2019
  • 60 min
  • VF
  • Tout Public
  • Documentaire
  • Synopsis
L’histoire ? Wang Bing est chinois, il filme des choses terribles, l’injustice, l’épouvantable de la répression maoïste, avec empathie et respect. Dans ce portrait, assis face à nous et à la caméra, Wang Bing nous parle de la Chine et de son cinéma.
  • Pour aller plus loin :
Dominique Auvray pose un regard empreint d’une grande considération sur le travail du cinéaste chinois Wang Bing (Argent amer, Les Âmes mortes), qui a filmé de sa caméra attentive la répression maoïste, avec empathie et respect, et interrogé des rescapés des camps de rééducation des années 1950 (où ont été enfermés des intellectuels suspectés à tort par le régime maoïste d’avoir des idées d'ultra droite). Dans ce portrait, assis face à nous et à la caméra, Wang Bing nous parle de son cinéma engagé et anthropologique.

TROISCOULEURS

  • Derrière la caméra
“J’ai rencontré Wang Bing au FID de Marseille en 2003. J’y étais invitée à montrer mes films sur Marguerite Duras. Wang Bing était là pour présenter À l’Ouest des rails (2003), une fresque de 9 heures. Il avait filmé pendant deux ans les dernières heures d’un énorme complexe industriel d’État et la destruction du quartier d’habitation voisin qui abritait les ouvriers de l’usine. C’était un choc ce film, un choc de cinéma. Depuis j’ai vu tous les films de Wang Bing, tous éblouissants, tous terriblement émouvants.

La grande qualité pour moi de ses films est le regard qu’il porte sur ses personnages, l’empathie qu’il nous fait éprouver, sans mièvrerie, sans pathos, sans forcer le trait. Il filme des choses terribles, il filme la pauvreté, la misère, l’injustice, l’épouvantable et on arrive à supporter de regarder les images de cette Chine cachée parce que ses personnages restent dignes, qu’il les filme dignement. On déjeunait ensemble tous les jours et on parlait de cinéma.  Au moment de quitter Marseille, il m’a demandé si je voulais bien travailler avec lui, je lui ai dit que oui. Je lui ai demandé si je pouvais faire un film sur lui, il m’a dit que oui.”

Dominique Auvray