LA CRITIQUE DE LÉONORE, 8 ANS :
Une histoire comme celle de “Wonderland“ sert à fabriquer une morale et à nous faire visiter un monde imaginaire auquel on croit vraiment le temps du film. Au début, l’héroïne refuse d’aller à l’école : elle est toute molle et elle ne veut rien faire, parce qu’elle ne veut pas avoir de problèmes. Mais sa maman l’oblige à sortir, et du coup elle découvre dans un magasin l’entrée vers un monde magique, avec des gros chats qui parlent comme nous et des personnages encore plus petits que des petits nains. Il y a des choses qui font peur aussi, comme un gros véhicule qui ressemble à un camion de guerre.
Mais le film ira quand même pour les enfants, parce qu’à la fin ça se passe bien. Je crois qu’aller dans le monde magique aide l’héroïne : elle apprend des trucs, alors que chez elle elle n’aurait rien appris. La morale de l’histoire, c’est donc qu’il ne faut pas rester au lit, sinon on devient rien. Et ça, c’est nul, parce que moi j’ai envie de rester au lit tout le temps. En plus, je sais très bien que je ne vivrai jamais une aventure comme ça, alors bon…
LE PETIT AVIS DU GRAND :
Depuis “Un été avec Koo”, on sait que Keiichi Hara ne peut se satisfaire de la réalité pour atteindre la vérité de ses personnages. Après le récit de fantômes (“Colorful“) et le biopic à consonances fantastiques (“Miss Hokusai“), le cinéaste s’essaie au merveilleux avec “Wonderland“, en créant un univers où chaque lieu et chaque rencontre agissent comme une métaphore de l’état intérieur de son héroïne.
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Julien Dupuy, TROISCOULEURS