Avertissement : Le climat général et certaines scènes du film sont susceptibles de perturber les plus jeunes spectateurs.
Danielle Arbid est d’origine libanaise et vit en France depuis sa jeunesse. Sa relation au Liban n'est pas simple, parce que ses films ont souvent maille à partir avec la censure. Trop politiques, la plupart sont interdits au moins de dix-huit ans. "Un Homme perdu" s’est même vu refuser totalement son visa d’exploitation. Qu’elle porte atteinte aux bonnes mœurs ou à la sécurité nationale, Danielle Arbid préfère en rire, considérant presque flatteur « d’être à ce point considérée dangereuse ».
Synopsis : Thomas Koré, photographe français, parcourt le monde à la recherche d’expériences extrêmes. Son chemin croise celui de Fouad Saleh, un homme étrange à la mémoire défaillante. Le Français va tenter de découvrir son histoire et de s'immiscer avec lui au cœur d’un Orient sulfureux et secret.
Découvrir les films de l'épisode
Ce film s'inspire de la vie et de l'œuvre du photographe Antoine d'Agata. Vous pouvez également retrouver son court métrage "La Vie nue" réalisé pour la 3e scène de l'Opéra de Paris, notre invité.
Naviguant sans cesse en eaux troubles, ce road-movie magnétique signé par la réalisatrice française d’origine libanaise Danielle Arbid (Peur de rien ou prochainement Passion simple) est à voir gratuitement sur mk2 Curiosity jusqu’au 14 janvier.
Photographe français en quête de sensations extrêmes, Thomas Koré (Melvil Poupaud) pose ses valises en Jordanie, où il croise la route de Fouad Saleh (Alexander Siddig), un homme étrange qui semble amnésique. Tout en invitant celui-ci à découvrir les plaisirs de la nuit, Koré tente d’en savoir plus sur son passé…
Inspirée par le parcours et l’univers du photographe français Antoine d’Agata, dont l’œuvre sensuelle et noctambule est née du hasard des rencontres faites à travers le monde, Danielle Arbid signe un film qui, sous des dehors froids et minimalistes, questionne intelligemment les rapports qu’entretiennent mémoire, identité et corps, à travers la rencontre de deux hommes aussi différents que ressemblants (l’un a le verbe facile et des penchants voyeuristes, l’autre, quasi mutique, se fond dans des lieux qu’il traverse comme un fantôme).
Ralentis teintés d’étrangeté, dialogues empêchés, scènes de sexe exposées crûment dans des décors impersonnels… Sous influence du cinéma cryptique et érotico-mortifère d’Antonioni (Blow Up, Profession : Reporter), Un homme perdu matérialise avec force le caractère morbide du désir, le pouvoir malsain des images qui poussent ses personnages nomades dans leurs sombres retranchements. Débarrassé de toute idéalisation, très dépouillé et incisif, le film prend des allures de conte philosophique. « Voyager dans notre monde, c’est voyager entre les morts », formule joliment une femme que Koré rencontre dans la dernière partie. Ce qui sied parfaitement à ce récit en forme de perpétuelle fuite en avant.
Dans "Un homme perdu" , Danielle Arbid met en scène un photographe occidental qui promène son regard avide d’exotisme sur le Moyen-Orient. La cinéaste a réalisé en quelque sorte le négatif de ce film avec "Peur de rien" qui se penche sur l’errance parisienne d’une adolescente libanaise en exil, Lina.
Qui se souvient d’Alice Guy-Blaché ? En 1894, cette Française a 21 ans quand Léon Gaumont l’embauche comme secrétaire. C’est le début d’une carrière impressionnante : d’abord opératrice de prise de vue, elle devient vite réalisatrice, et bientôt productrice parmi les plus influentes d’Amérique. Son œuvre novatrice et inspirante a été récemment réhabilitée dans le documentaire Be Natural de Pamela B. Green. L’occasion de revenir sur les inventions de cette pionnière, souvent attribuées à ses assistants (comme Louis Feuillade, qu’elle embauche en 1905 chez Gaumont), voire à son mari.
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