ABC AFRICA

  • Iran
  • 2001
  • 87 min
  • VOST
  • Tout Public
  • Documentaire
  • Recommandé par Claire Simon
  • Synopsis
Ouganda, avril 2000. Abbas Kiarostami et son assistant, Seifollah Samadian, sollicités par une association humanitaire, le FIDA (Fonds International de Développement Agricole), arrivent à Kampala. Pendant dix jours, leur caméra découvre et caresse mille visages d’enfants, tous orphelins, ayant perdu leurs parents à cause du Sida. Elle raconte les rires et les larmes, la musique et les silences, la vie et la mort. Elle témoigne d’une Afrique joyeuse malgré la souffrance et la maladie…
  • Pour aller plus loin :
À cause d’un problème technique, Abbas Kiarostami doit terminer “Le Goût de la cerise” (1997) par des images numériques issues d’une petite caméra qui filmait le tournage. Il découvre ainsi le potentiel de cet outil léger, qui lui permet de s’approcher toujours plus près de ses personnages. ABC Africa est tourné ainsi : en laissant la réalité submerger le champ.

En avril 2000, Kiarostami et deux de ses collaborateurs se sont rendus à Kampala, en Ouganda, à la demande du FIDA (Fonds international de développement agricole), une agence des Nations unies. Le but de leur voyage : tourner ce documentaire pour sensibiliser l’opinion publique internationale à la situation dramatique de milliers d’orphelins dont les parents sont morts des suites du sida… Plongé dans une réalité dont il ignore presque tout, Kiarostami interroge la position du documentariste face à la misère.

  • Derrière la caméra
Né en 1940 à Téhéran, Abbas Kiarostami est l’auteur d’une cinquantaine de films. Caché en permanence derrière une paire de lunettes noires, le cinéaste iranien cultive, à la vie comme à l’écran, le goût du mystère et de la poésie. Avec la trilogie de Koker – du nom du village dans lequel ont été tournés Où est la maison de mon ami ? (1988), Et la vie continue (1992) et Au travers des oliviers (1995) – et surtout avec Le Goût de la cerise, Palme d’or au Festival de Cannes en 1997, Kiarostami s’impose comme l’un des auteurs phares de sa génération.

En 1999, il rencontre Marin Karmitz (qui produira cinq films de Kiarostami : Le vent nous emportera, ABC Africa, Ten, Copie conforme et Like Someone in Love). mk2 a par la suite racheté les droits de ses films plus anciens, qui sont proposés ici dans des versions restaurées inédites.

C'est l'occasion de découvrir une autre facette du cinéaste, qui a su filmer l'enfance comme personne dans ses premiers courts métrages.