Au soleil de Marseille réunit des acteurs originaires de la cité phocéenne, montés à Paris pour jouer dans des cabarets. Le réalisateur, Pierre-Jean Ducis, vient lui-même du cabaret, où il a mis en scène plusieurs spectacles. À l’écran, cette compagnie enjouée et musicienne nous offre une délicieuse comédie musicale pleine de légèreté et d’humour. Les comédiens gardent l’expressivité du théâtre tout en restant très naturels. Le personnage de Fenouil, notamment, se démarque par son charisme et son talent comique. Il était très connu dans le Sud, sous le nom du “Charlot marseillais”. Les interludes musicaux, chorégraphiés et chantés à la perfection, s’intègrent à merveille dans le récit.
Rien n’est pris au sérieux. La douane est facilement bernée pour que le pastis traverse la frontière. Les employés sont aussitôt licenciés, aussitôt réemployés. La doctrine des sportifs : “vertu, sagesse, austérité” est aussitôt dite, aussitôt oubliée. Et les joueurs de foot ne sont pas très regardants sur les règles…. Il faut dire qu’en 1938, l’OM est encore jeune, et le foot commence à peine à se professionnaliser.
À l’époque, le film semblait avoir pour unique vocation de faire rire, étant donné la succession impressionnante de scènes drôles et réjouissantes. Aujourd’hui, il gagne encore en intérêt, devenant le témoignage d’une époque révolue qui reprend vie en musique.
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Agathe Wippler, mk2 Curiosity
