AVENUE DE LAMBALLE

  • France
  • 2019
  • 7 min
  • Tout Public
  • Drame
  • Synopsis
Sébastien Lifshitz déambule dans l’appartement de son grand-père, situé à Paris, Avenue de Lamballe. Des mois durant, jusqu’à la vente des lieux, il les a filmés, tentant de conserver cette trace de sa mémoire familiale. En 2019, il revient sur ces images pour la première fois.
  • Notre avis
À l’occasion de la rétrospective de ses films organisée par le Centre Pompidou en 2019, Sébastien Lifshitz s’est prêté au jeu des Où en êtes-vous ?. Cette question ouverte, posée par l’Institution aux cinéastes, leur sert de point de départ à l’écriture et à la réalisation d’un court métrage. Des auteurs comme Kelly Reichardt, Bertrand Bonello, Jean-Marie Straub, Jafar Panahi et bien d’autres, se sont aussi essayé à l’exercice.

Dans Avenue de Lamballe, le documentariste Sébastien Lifshitz, passé maître dans l’art de filmer avec tendresse les tourments - la recherche érperdue d’un père inconnu dans La traversée, le rejet de l’homosexualité dans Les Invisibles - se confronte à son propre deuil. Pas-à-pas, le cinéaste parcourt l’appartement de son grand-père récemment décédé. Caméra en main, il s'aventure dans les moindres recoins de ce doux foyer niché dans le XVIe arrondissement parisien, où le temps semble avoir été scellé par la mort.

Ce format très personnel conduit le documentariste à partager - avec ses mots mêlant douceur et nostalgie - des souvenirs familiaux qui résonnent par leur universalité. On imagine avec tendresse sa grand-mère assise sur ce canapé rouge, les repas autour de délicieux gnocchis, ou la fumée des Marlboro qui imprègne petit à petit les murs du salon. “Tout sera effacé pour une nouvelle vie, une nouvelle histoire, ça m’est insupportable”, lance le cinéaste, dont le film est une tentative d’immortaliser tous ces souvenirs.
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Hugues Porquier, mk2 Curiosity