LA LUXURE

  • France
  • 1961
  • 14 min
  • VF
  • Tout Public
  • Comédie
  • Synopsis
En 1961, la bande de la Nouvelle Vague est encore très unie. Sous la houlette du producteur Joseph Bercholz, plusieurs jeunes réalisateurs se lancent alors dans un film à sketches, Les Sept péchés capitaux. Jacques Demy se charge du segment consacré à la Luxure, ce qui n’est pas une mince affaire, à cette époque où la censure est omniprésente. Il s’en tire par une astucieuse pirouette : qu’est-ce que la luxure vue à travers les yeux d’un enfant ?

L'histoire ? Jacques et Bernard sont deux amis, anciens élèves des Beaux-Arts. Alors qu’ils observent une reproduction du Jardin des Délices tout en considérant avec convoitise les jolies passantes, ils essayent de définir ce que signifie pour eux ce mot de « luxure ».

  • Derrière la caméra
Marins, ouvriers, jumelles excentriques et artistes rêveurs composent la comédie humaine de Jacques Demy. Son œuvre cinématographique nous ouvre un monde, dont on aperçoit déjà les contours dans des courts-métrages comme Ars (1959) ou Le Bel indifférent (1957), et dans son premier long-métrage Lola (1961), en hommage à Max Ophüls.

Rare cinéaste à revendiquer ses racines provinciales et à vouloir filmer la “périphérie”, il nous plonge en 1964 dans l’ambiance d’une ville portuaire où des chassés-croisés amoureux se jouent tout en chansons. Il décroche pour Les Parapluies de Cherbourg la Palme d’or à Cannes et poursuit sa collaboration avec Michel Legrand pour Les demoiselles de Rochefort (1967).

Il est l’inventeur d’une nouvelle forme de cinéma musical, sans équivalent au sein de la Nouvelle Vague, qui mêle la puissance des couleurs à une gravité certaine… car le monde de Jacques Demy est “fait de ces gens échoués qui ne désespèrent pas de prendre la route” (Jean-Pierre Berthomé).