L'AMOUR EN FUITE

  • France
  • 1979
  • 99 min
  • VF
  • Tout Public
  • Comédie
  • Romance
  • Synopsis
Après des années de mariage et un enfant, Antoine et Christine Doinel décident de divorcer. Antoine, qui, à trente-cinq ans, est toujours un adolescent, se lance le challenge de retrouver les personnes qui ont marqué sa jeunesse. Des gens tels que Colette, son premier amour d’enfance ou encore Monsieur Lucien, l’ex-amant de sa mère…
  • Notre avis
“L’Amour en fuite” est le cinquième et dernier film du cycle Antoine Doinel, antihéros culte incarné par Jean-Pierre Léaud depuis “Les Quatre Cents Coups”. Cancre révolté ou amoureux maladroit, figure toujours remuante et insaisissable, Antoine Doinel, désormais trentenaire, est devenu romancier. Il revient dans son livre autobiographique, Les Salades de l’amour, sur son passé – bien sûr romancé à son avantage.

On le suit à travers des flash-back qui ne sont pas des reconstitutions mais des extraits des précédents films du cycle. Et on se rend compte avec émotion de l’évolution physique du personnage depuis ses 12 ans. Le temps marque le corps de l’acteur. Mais Doinel peut-il encore avancer ? A-t-il vraiment avancé ? Et doit-il vraiment avancer ? Truffaut, doutant de sa réussite à faire grandir ce personnage qui toujours échappe, se posait la question dans sa toute dernière interview avec Bert Cardullo, en 1984. « Je me demande si Doinel n’est pas un peu figé, au bout du compte, comme un personnage de dessin animé. Vous savez, Mickey ne peut pas vieillir. » En stoppant ici le cycle Doinel, éternel garçon sensible, Truffaut n’a en rien fixé son antihéros, qui touche encore bien au-delà des années 1970. Anachronique avec ses grands airs lyriques et exaltés, sûrement hors du temps, Doinel est toujours en fuite.

— Quentin Grosset, journaliste, TROISCOULEURS

  • Derrière la caméra
Mort à 52 ans, le cinéaste François Truffaut (1932-1984), figure majeure de la Nouvelle Vague, a pourtant eu le temps de marquer les mémoires. D'abord critique de films, ils se lance ensuite dans la réalisation. "Les Quatre Cents Coups" (1959), "Jules et Jim" (1962), "La sirène du Mississipi" (1969), "Le dernier métro" (1980)... La plupart de ses films deviendront des classiques. Truffaut, c'est 30 ans de carrière, débutée avec un premier court métrage en 1954, et achevée avec "Vivement dimanche", sorti en 1983. 26 films, 6 collaborations avec Jean-Pierre Léaud pour les formidables aventures d’Antoine Doinel, 7 Césars et même un Oscar.