LAURENCE ANYWAYS

  • Drame
  • Romance
  • Recommandé par Sophie Letourneur
  • Synopsis
Après les succès cannois de J’ai tué ma mère et Les Amours imaginaires, Xavier Dolan, le jeune prodige québécois, signe une grande fresque romanesque qui suit sur une décennie les amours tumultueux d’un jeune couple confronté aux conventions et aux préjugés.
  • Notre avis
“Laurence Anyways” est un film somme, celle des moyens que l’on met en œuvre pour atteindre son but. Qu’il s’agisse, pour un couple, de vivre une transition de genre. Ou, pour un réalisateur, d’accompagner ce parcours sur plus d’une décennie. Profession complète des vœux artistiques de Xavier Dolan, ce troisième film du cinéaste fait la synthèse de ses modes d’expression, tous mus par le même élan de maîtrise parfaite : cadrage, photo, costumes, direction d’acteurs et surtout bande-son.

Histoire d’amour tourmentée, le film suit sur plusieurs décennies la transition de Laurence (jouée par Melvil Poupaud dans son plus beau rôle) et la manière dont sa copine Fred (Suzanne Clément) l’accompagne. Rythmé par Fever Ray, Céline Dion ou Duran Duran, ce film romantique - récompensé par la troisième Queer Palm du Festival de Cannes, Prix LGBT+ (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans-genres) créé en 2010 - oscille sans cesse entre drame et moments plus légers et va vous faire chavirer le cœur.

  • Derrière la caméra
Xavier Dolan fut qualifié de "jeune prodige du cinéma québécois" à la sortie de “J'ai tué ma mère” (2009), réalisé à tout juste 19 ans. Depuis, le cinéaste a fait long feu et s'est imposé comme un réalisateur majeur en France et outre-Atlantique. Et s’il dit vouloir quitter le cinéma, son débit de création a longtemps été inarrêtable (huit longs métrages en dix ans). La trentaine passée, le réalisateur prodige a d’ailleurs déjà regardé dans le rétroviseur, particulièrement attiré par les années 1990 et 2000, celles de son enfance. Que ce soit à travers “Laurence Anyways “(2012) ou plus tard dans “Ma vie avec John F. Donovan” (2018), il explore cette période comme pour retrouver le goût de l’innocence, comme pour échapper un temps au statut de cinéaste star qu’il a acquis au fil des années.