LE GOÛT DE LA CERISE

  • Iran
  • 1997
  • 99 min
  • VOST
  • Tout Public
  • Synopsis
Un homme d’une cinquantaine d’années cherche quelqu’un qui aurait besoin d’argent pour effectuer une mission assez spéciale. Au cours de sa quête, il rencontre dans la banlieue de Téhéran un soldat, un étudiant en théologie et un gardien de musée, vivant à la limite de la marginalité. Chacun va réagir à sa proposition de façon différente.
  • Notre avis
Chef-d'œuvre conceptuel et bouleversant, ce road-movie à la mise en scène contemplative suit un homme qui part à la recherche d'un volontaire pour effectuer une mission rémunérée mais délicate. En chemin, il rencontre une galerie de personnages marginaux, qui incarnent la complexité de la société iranienne en mutation : un étudiant en théologie, un gardien de musée... Leit-motiv récurrent chez Kiarostami, la voiture joue le rôle de capsule, d'écran, d'œil tout puissant capable d'enregistrer le monde et de structurer l'avancée du récit.
  • Derrière la caméra
Toujours derrière ses lunettes fumées, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami, disparu en 2016 à Paris à l’âge de 76 ans, cachait bien son jeu avec son air d’ascète : d’une profondeur existentielle rare, son œuvre est aussi incroyablement ludique. De ses premiers films pédagogiques ("Les Couleurs", "Rage de dents") jusqu’à ses photographies animées numériquement ("24 Frames"), en passant par ses anti-road movies entêtants ("Le Goût de la cerise"), l’artiste a expérimenté bien des médiums – cinéma, poésie, photographie, vidéo –, maniant l’art de la surprise et de la bifurcation avec la même malice que les enfants têtus qu’il a toujours aimé filmer.