LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT

  • France
  • 1967
  • 125 min
  • VF
  • Tout Public
  • Synopsis
Tandis que des forains arrivent à Rochefort (Charente-Maritime), où se prépare une foire, les destinées de plusieurs personnages à la recherche du grand amour, perdu ou pas encore rencontré, se croisent dans la ville.
  • L'avis de Sébastien Lifshitz
Il y a des visages que l’on n’oublie pas et qui vous accompagnent toute une vie. J’ai découvert celui de Catherine Deneuve dans les films de Demy. C’est toujours difficile d’expliquer pourquoi on est ému par un visage, surtout celui de Deneuve qui est tout en retenue. Le corps a beau s’agiter, courir, danser, chanter, quelque chose résiste. C’est probablement ce mystère qui me happe encore aujourd’hui dès que je la retrouve dans un film. J’aime les actrices secrètes.
  • Derrière la caméra
Marins, ouvriers, jumelles excentriques et artistes rêveurs composent la comédie humaine de Jacques Demy. Son œuvre cinématographique nous ouvre un monde, dont on aperçoit déjà les contours dans des courts-métrages comme Ars (1959) ou Le Bel indifférent (1957), et dans son premier long-métrage Lola (1961), en hommage à Max Ophüls.

Rare cinéaste à revendiquer ses racines provinciales et à vouloir filmer la “périphérie”, il nous plonge en 1964 dans l’ambiance d’une ville portuaire où des chassés-croisés amoureux se jouent tout en chansons. Il décroche pour Les Parapluies de Cherbourg la Palme d’or à Cannes et poursuit sa collaboration avec Michel Legrand pour Les demoiselles de Rochefort (1967).

Il est l’inventeur d’une nouvelle forme de cinéma musical, sans équivalent au sein de la Nouvelle Vague, qui mêle la puissance des couleurs à une gravité certaine… car le monde de Jacques Demy est “fait de ces gens échoués qui ne désespèrent pas de prendre la route” (Jean-Pierre Berthomé).