L'OISEAU D'ARGILE

  • Drame
  • Synopsis
Dans le contexte de tension politique de la fin des années 1960, Anu, un garçon timide de l’Est rural du Pakistan (l’actuel Bangladesh), est envoyé par son père, musulman orthodoxe, dans une madrasa. Éloigné de sa famille et de la chaleur des festivités hindoues de sa région, Anu lutte pour s’adapter à la rudesse de la vie monastique. Au village, un abîme d’incompréhension se creuse entre ses parents, à l’image de l’opposition grandissante entre les forces modérées et les extrémistes à l’intérieur de la madrasa. Les conflits s’intensifient, le bouleversement politique saisit le pays aboutissant à la guerre civile…
  • Notre avis
Avec cette grande fresque intime et historique (Prix de la critique internationale à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2002), le Bangladais Tareque Masud place sa caméra à hauteur d'enfant, pour mieux parler du conflit entre générations, de l'autoritarisme absurde, de l'intégrisme religieux. Avec une précision proche du documentaire ethnographique, il observe une communauté méconnue et livre un beau message de tolérance.

En raison de ses thèmes politiques et religieux, le film a d’abord été censuré au Bangladesh et en Inde, avant d’être enfin autorisé quelques mois après sa projection à Cannes, au prix de quelques scènes amputées.

  • Derrière la caméra
Né en 1956, Tareque Masud est un réalisateur bangladais décédé tragiquement dans un accident de voiture en 2011 lors de repérages pour un tournage. Il laisse alors derrière lui trois longs métrages dont "Matir Moina" ou "L'oiseau d'argile" en français (2002) qui remporta le Prix de la Critique Internationale du Festival de Cannes la même année. Le premier long du cinéaste était "Muktir Gaan" (1995) et le dernier "Antarjatra" (2005).