MADADAYO

  • Japon
  • 1993
  • 134 min
  • VOST
  • Tout Public
  • Drame
  • Synopsis
Japon, 1943. Après trente années d'enseignement, le professeur Uchida décide de prendre sa retraite afin de se consacrer à l'écriture. Ses élèves, qui lui vouent une admiration sans bornes, continueront d'honorer le maître en lui rendant visite à chacun de ses anniversaires selon un rituel immuable : le professeur prononce un discours, à la fin duquel il doit proclamer sans faiblesse l'expression "Mâdadayo". Il suit ainsi les célèbres paroles d'une comptine japonaise : pas encore prêt (sous-entendu « à vous quitter ») !
  • Notre avis
Il n’est pas question ici de samouraïs, sujet cher à Kurosawa développé dans “Rashomon” (1950), “Les Septs Samouraïs“ (1956), “Le Garde du corps“ (1961), ou “Ran“ (1985). “Madadayo“ se rapproche davantage des thèmes chers au cinéma de Yasujirō Ozu ou de Kenji Mizoguchi, où la normalité du quotidien est sublimée par chaque plan, chaque dialogue.

Inspiré de la vie de Hyakken Uchida, professeur d’allemand et écrivain japonais, le film dresse un portrait attachant d’un sympathique excentrique. 
 
Kurosawa a toujours vénéré ses professeurs. La relation prof-élève est un thème récurrent dans son cinéma, notamment dans le génial “Barberousse“ (1965). C’est donc assez naturellement que le dernier film du maître japonais s’intéresse à la vie de retraité du professeur Uchida, dans un Japon encore très marqué par la Seconde Guerre mondiale. 

Cette ultime réalisation aborde de façon tendre et poétique la question du vieillissement, de la fin de vie et du renouvellement des générations. 
_

Hugues Porquier, journaliste, mk2 Curiosity

Le film est actuellement édité chez Potemkine : https://store.potemkine.fr/dvd/3384442181877-madadayo-akira-kurosawa/
  • Derrière la caméra
Cinéaste mythique, Akira Kurosawa a traversé toute la deuxième partie du XXe siècle, avec 33 réalisations entre 1943 et 1993. Il a signé de nombreux chefs-d' œuvre, comme “Rashomon“ (1950), “Les Septs Samouraïs“ (1956), “Ran“ (1985) ou le fabuleux “Dersou Ouzala“ (1975). Son œuvre a influencé les plus grands réalisateurs : Martin Scorsese, Ingmar Bergman, Federico Fellini, Steven Spielberg ou encore Stanley Kubrick.