« Abbas Kiarostami est incontestablement l’un des plus grands « héritiers » de Lumière. Cette idée de l’innocence, de la simplicité, contenue dans le cinéma de Lumière, est aussi au cœur du cinéma de Kiarostami. Il est allé vers toujours plus d’expérimentation, comme si cela le menait à la simplicité. Picasso disait : « Toute ma vie, j’ai essayé de peindre comme un enfant ». C’est aussi ce qu’on ressent, et c’est assez marquant sur le plan de la forme, quand on découvre un film de Kiarostami. L’innocence dans son cinéma, il la trouvait d’abord à travers sa façon de filmer les enfants. Il y a maintenant quarante-cinq ans, ce film a été l’un des premiers grands Kiarostami que nous avons pu découvrir en salles. C’était quelque chose de fou, parce que c’était aussi une manière pour nous, Occidentaux, de connaître l’Iran à travers son regard de cinéaste. » Thierry Frémaux