ROCKSTEADY : THE ROOTS OF REGGAE

  • Documentaire
  • Synopsis
Des légendaires musiciens de rocksteady se retrouvent après 40 ans... Mix entre ska, soul et r’n’b, le rocksteady a fait son apparition en Jamaïque dans les années 60 avant d’évoluer vers la musique reggae. Pour les besoins de son premier documentaire, Stacha Bader a réuni quelques-unes des figures les plus emblématiques de ce genre musical et les a emmenées dans un studio d’enregistrement de Kingston, en Jamaïque. Quelques images d’archives viennent enrichir les retrouvailles de ces pionniers de la musique reggae.
  • Notre avis
Rocksteady : The Roots of Reggae a demandé trois ans de préparation. Le réalisateur suisse Stascha Bader s’est démené pour réunir toutes les stars de ce style musical apparu en Jamaïque au début des années 1960. Hériter du ska et ancêtre du reggae, le rocksteady demeure un genre méconnu, auquel ce documentaire, et la sortie concomitante d’un album best of, redonnent vie.

Avec quelques années de plus, mais toujours la même énergie, ces figures du rocksteady se réunissent pour enregistrer à nouveau leurs morceaux phares dans le mythique Studio One de Kingston.

Ils reviennent aussi dans la célèbre école catholique Alpha Boys, qui servait à la fois d’école et de refuge pour les enfants des bidonvilles, se souvient la musicienne et productrice Rita Marley, épouse de Bob. Si Bob Marley a popularisé le reggae dans le monde entier, il a commencé par le ska, puis le rocksteady.

Dans l’une des scènes les plus émouvantes du documentaire, on voit l’émotion submerger Rita lorsqu’elle retourne sur ces lieux transformés en musées. Mais elle ne se départit jamais de son sourire. Comme tous ses amis musiciens, à l’incomparable joie de vivre, qui se mettent à chanter dès qu’ils se retrouvent.

Leur musique est d’une pureté fascinante. Ils chantent comme ils vivent. Faute de moyen, ils n’avaient qu’une prise pour s’enregistrer. Malgré la pauvreté, ils ne cherchaient pas à devenir riches, simplement à faire passer leurs mélodieux messages grâce à la diffusion de leur musique à la radio. 

Dans un pays rongé par la pauvreté et la violence des gangs, cette musique à la fois douce et puissante, sereine mais porteuse d’un message politique fort, a accompagné la lutte pour l’indépendance d’une île émancipée en 1962 du joug des Espagnols puis des Britanniques.


Agathe Wippler, mk2 Curiosity