SALVATOR MUNDI

  • Documentaire
  • Synopsis
Attribué à Léonard de Vinci, le tableau Salvator Mundi est devenu l'œuvre d'art la plus chère jamais vendue : 450 millions de dollars, en 2017. Fable moderne sur la mondialisation, ce film-enquête se penche sur les secrets peu avouables du monde de l'art, où s'entremêlent enjeux personnels et géopolitiques.
  • Pour aller plus loin :
Depuis plus de 20 ans, le journaliste Antoine Vitkine réalise des documentaires chocs mêlant conflits d’intérêts, enjeux géopolitiques et secrets bien gardés : les liens troubles entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, les complots autour du 11 septembre, les mécanismes d’attribution du prix Goncourt ou encore les conséquences inavouées du nuage de Tchernobyl en France. Antoine Vitkine était donc l’homme idéal pour démêler la mystérieuse affaire du tableau réapparu De Vinci, à travers cette enquête documentaire qui a tout d’un thriller.

En 2011, Salvator Mundi, qu’on croyait disparu, refait mystérieusement surface lors d’une exposition à la National Gallery de Londres. Quelques années plus tard, il est vendu pour 450 millions de dollars à un acheteur anonyme lors d’une vente aux enchères à New York, et devient le tableau le plus cher de l’histoire.

Vitkine réussit le tour de force de s’entretenir avec la quasi-totalité des acteurs principaux de cette incroyable histoire. Spécialiste de De Vinci peu scrupuleux, directeur de musée carriériste, oligarque crédule et employé d’une maison de vente arriviste se succèdent devant la caméra. Ce formidable travail d’investigation offre un éclairage fascinant sur le monde opaque du marché de l’art, et par extension sur l’univers des ultra-riches et de certains responsables politiques. 

Vitkine pose son regard de journaliste expert des relations internationales sur l’acquisition pour un prix record du Salvator Mundi par Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie Saoudite. Une figure sulfureuse à laquelle il avait déjà consacré un documentaire en 2020. Le cinéaste confirme l’importance capitale du soft power - et donc de l’art - pour les pays émergents qui souhaitent étendre leur influence.
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Hugues Porquier, mk2 Curiosity