Incarnée par Julie Sokolowski, Hadewijch/Céline est probablement l’un des plus beaux personnages de la filmographie de Bruno Dumont. Cette jeune bourgeoise transie d’une foi extatique, à la limite de l’inconcevable, le cinéaste la filme à grand renfort de gros plans, comme s’il cherchait à tout prix à percer l’insondable mystère de cette foi inconditionnelle.
La réponse, plus simple qu’il n’y paraît, Dumont la trouve du côté de l’amour. C’est en tout cas ce qu’il déclarait dans une interview donnée à TROISCOULEURS en 2009, pour la sortie du film : « Je voulais faire un film d’amour, mais pour moi, l’amour humain a tellement d’écueils [...], que l’amour de Dieu était une façon poétique de l’exprimer. Hadewijch, c’est le pur sentiment amoureux ». On vous laisse méditer là-dessus, et (re)découvrir ce beau film, qui trouve son apogée dans une séquence finale d’une beauté et d’une grâce inégalée.