CLOSE-UP SANDÓR WAÏSS

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CLOSE-UP SANDÓR WAÏSS

Découvrez "Broken Blue", le premier album de Sandór Waïss . Le producteur et interprète français y propose un voyage musical et cinématographique autour de la condition humaine. Enregistré et mixé au studio Motorbass, lieu emblématique de la French Touch, l'album donne à contempler les différentes facettes de la vie humaine, des plus douces au plus cruelles. Une méditation sur un monde dont le monde dont le mystère et la beauté nous dépasse.

  • L'interview

[mk2 Curiosity] Broken Blue s’écoute autant qu’il se regarde. Pourriez-vous nous expliquer comment s’est passée la collaboration entre le Robin musicien et le Robin réalisateur ?

[Sandór Waïss ] Ça s’est fait assez naturellement dans la mesure où assez vite j’ai conçu ce film comme une œuvre musicale et cinématographique. Je n’avais pas vraiment cette dichotomie en tête, et je ne voulais surtout pas que la vidéo soit simplement un prétexte à l’illustration d’une chanson. Je voulais que les deux dimensions de l'œuvre se nourrissent, se répondent l’une avec l’autre, et parcourent les mêmes sujets, la même sensibilité et les mêmes affects.

[mk2.C] Comme pour le clip de Kill You, vous avez fait le choix du plan séquence pour chacun des trois actes de votre film. Pourquoi ?

[S.W] Le choix du plan séquence pour Kill you s’est fait de manière assez naturelle dans la mesure où l’acte II a été écrit comme le point d’orgue dramatique du court-métrage. Et justement, je voulais que ce point d’orgue soit comme un moment suspendu dans le temps, un moment où les tensions, les émotions, et les attentes se cristallisent. Et pour accompagner ça à l’écran, il me semblait que le meilleur moyen de le traduire dans la mise en scène était l’absence de coupes et le plan séquence.

[mk2.C] Dans votre court-métrage, en prise directe avec l’immensité de la nature, chacun des individus que vous filmez semble interroger sa place et son rapport au monde. Diriez-vous que ce questionnement existentiel est le fil rouge de votre travail ?

[S.W] Oui bien sûr, le fil rouge des titres et du court-métrage est la condition humaine. Ce que je voulais représenter, c’est la difficulté de l’individu qui est jeté au monde dans un contexte qui le dépasse, qui est pris dans des rapports de force, dans des courants, et qui malgré tout doit y trouver sa place. Et je voulais vraiment retranscrire ce tiraillement interne de l’individu qui doit réconcilier la beauté du monde, de l’environnement, des liens familiaux, des liens humains avec tout ce que le monde contient d’arbitraire, d'injuste et de violent.Quels sont les cinéastes qui vous inspirent en tant que réalisateur ?Je pourrais en citer beaucoup, mais les réalisateurs qui m’ont le plus inspiré et façonné sont les frères Coen, Paul Thomas Anderson, Martin McDonagh et Terrence Malick.

[mk2.C] Pour terminer, pouvez-vous nous dire quelle est la dernière curiosité que vous ayez vue ?

[S.W] La dernière curiosité que j’ai vue est Décision to leave, de Park Chan-wook, dont la photographie, la mise en scène, le montage étaient vraiment sublimes.