• LES GLANEURS ET LA GLANEUSE
• AGNÈS VARDA
• “J'ai découvert ce film au collège via le programme “Collège au cinéma”. C'était la première fois que je voyais un documentaire de cinéma, pas un reportage de télévision. Il y a quelque chose de très spontané dans la démarche d'Agnès, elle enquête de manière ludique et poétique autour d'un geste simple. On apprend beaucoup de choses et notamment le langage du cinéma. Ça fait partie des films importants, qui nous font grandir. J'espère qu'on le montre encore aux collégiens.” Caroline Poggi

• GERRY
• GUS VAN SANT
• “C’est un film que j'ai vu une quinzaine de fois. J’étais déjà amoureux d’Elephant qui m’a fait entrer dans le cinéma, puis Last Days plus tard mais je n’avais pas vu Gerry. C’est le film le plus épuré de Gus Van Sant. Le plus mystérieux aussi. J’ai adoré habiter dans ce film. J’y revenais souvent car je m’y sentais bien.” Jonathan Vinel

• HUNGER
• STEVE MCQUEEN
• “J'étais étudiante en première année de licence de cinéma à Paris VII Diderot. J'avais 18 ans et je voulais faire des films. En Corse, on m'avait souvent parlé de l'IRA et de Bobby Sand, la grève de la faim. Hunger a eu l'effet d'un électrochoc sur moi et je pense qu’il a en partie influencé la forme de mon premier court-métrage Chiens. Hunger est un film ultra sensitif qui pénètre dans le ventre, qu'on ressent dans sa chair. Le son, les images, le montage, les durées, les répétitions, les silences, le long dialogue central. Tout est pensé pour nous immerger dans cette histoire. On en arrive presque à sentir les odeurs des images. Et puis, il y a Fassbender que j’ai découvert dans ce film et qui est incroyable. Je me souviens être allée le voir avec mon amie Eléonore B. C'était l'hiver. Quand on est sorties de la salle vers la BNF, il y avait des courants d'air glacial. Je me demande même s’il ne neigeait pas... Ou peut-être je confonds avec la scène où Bobby fume sous la neige. C'était comme si le film se prolongeait, qu'il était collé à nous, qu'il ne voulait pas qu'on l'oublie.” Caroline Poggi

• LA DOUBLE VIE DE VÉRONIQUE
• KRZYSZTOF KIESLOWSKI
• “Je l’ai peu vu car je n’y pense pas assez. C’est un film que je peux difficilement raconter, mais je me rappelle y avoir vu des choses comme rarement. Kieślowski avait écrit un jour (mais je ne retrouve pas la citation exacte) qu’il y a des choses qu’on voit avec les yeux et d’autres qu’on voit quand même, même si elles ne sont pas là.” Jonathan Vinel