INTERVIEW DE JONATHAN MILLET

mk2 Curiosity : Comment avez-vous trouvé le point de départ de votre film Les Fantômes ?

Jonathan Millet : Je travaillais autour des réfugiés de guerre et j'ai suivi beaucoup de Syriens ayant fui leur pays après avoir été emprisonnés. Ils me faisaient des récits extrêmement forts de tortures, de vies brisées. C’est là que j’ai entendu parler de cellules secrètes avec des chasseurs de preuves. J’ai appris que, la communauté internationale ayant refusé d’intervenir en Syrie, des groupes secrets s’étaient formés pour rendre justice. Ils poursuivaient des criminels de guerre du régime de Bachar al-Assad jusqu’en Europe. Là, il y avait un sujet incroyable, dans lequel je pouvais trimballer mes envies de réel. 

mk2 Curiosity : Vous aviez des inspirations pour Les Fantômes ?

Jonathan Millet : On pourrait citer A Ghost Story [David Lowery, 2017, ndlr]. Créer de la durée instaure un rapport particulier à la scène pour le spectateur,c e temps étiré sacralise un moment. Le plus spectaculaire, c’est peut-être de tenir dix minutes assis. Cela vaut toutes les fusillades. Pour ce film, je ne suis pas écrasé par les références, mais Conversation secrète de Francis Ford Coppola me passionne par l’espace de solitude qui caractérise son espion, et que je plaque, moi, sur un exilé. Je pense aussi à La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck, un film qui croit à l'anti spectaculaire parce qu’on connaît les enjeux et les risques encourus par les personnages. 

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BANDE-ANNONCE | LES FANTÔMES