• VENUS NOIRE
• ABDELLATIF KECHICHE
• “Ce n’est pas le plus aimé des films de Kechiche, mais quand je l’avais vu, à sa sortie, il m’avait fait une forte impression, peut-être justement parce que j’aime qu’il ne soit pas aimable, qu’il soit grinçant et fasse passer à son spectateur un moment difficile.” Boris Lojkine

• CLÉO DE 5 À 7
• AGNÈS VARDA
• “Peut-être mon film préféré de la Nouvelle Vague, si tant est qu’il lui appartienne. Quelques scènes magnifiques - la scène autour du piano avec le compositeur, ou la rencontre finale dans le parc - mais je retiens avant tout cette déambulation dans Paris, cette curiosité de Varda dont la caméra s’attarde sur des visages, esquisse des portraits, prend le temps de regarder autour d’elle.” Boris Lojkine

• FISH TANK
• ANDREA ARNOLD
• “Incroyable leçon d’image. J’ai vu et revu ce film d’Andrea Arnold. La caméra s’attache aux pas de Katie Jarvis et ne la lâche pas, mais ça ne ressemble pas du tout à un film des Dardenne. Le travail de Robbie Ryan reste pour moi une référence et je m’y suis souvent référé quand je préparais L’Histoire de Souleymane. Découpage simple mais imparable. Justesse absolue des cadres, des mouvements de caméra. Beauté des couleurs. Du grand art !” Boris Lojkine

• DEKALOG 5
• KRZYSZTOF KIESLOWSKI
• “J’avais vu en salle à leur sortie Brève histoire d’amour et surtout Tu ne tueras point, le 5ème des commandements du Décalogue. Grand choc. J’aime la radicalité de ce scénario qui déroule son fil sans avec une précision implacable. C’est fort, c’est cru, c’est dur… et c’est beau. La mise en scène sait à la fois nous mettre au plus près des protagonistes et les intégrer à leur décor, donnant de la ville, Varsovie une représentation saisissante. L’image si particulière (effet de vignettage, traitement des couleurs surréaliste) amplifie la sensation. Le film glace le sang. Je ne demande pas autre chose.” Boris Lojkine

• HUNGER
• STEVE MCQUEEN
• “Un grand choc à sa sortie. Quinze ans après, ce film reste mon préféré de Steve McQueen, le plus radical, le plus fort dans son écriture, sa mise en scène, son image. Tout est simple, sans fioriture, indiscutable. La scène avec le prêtre reste pour moi un des plus beaux exemples de très longue scène au cinéma. Alors que je me préparais à tourner une très longue scène pour L’Histoire de Souleymane, j’y ai beaucoup pensé.” Boris Lojkine